Je me permets une digression sur le fait divers
Je me permets une digression sur le fait divers de la jeune suédoise assassinée à la sortie d’une boîte de nuit. Bruno Cholet (rien à voir avec Bruno Lochet des Deschiens) était multirécidiviste, avait été condamné en 1989 pour le viol d’une collégienne de douze ans et en 1983 pour le viol d’une auto-stoppeuse. A 5 ans, il avait fallu lui passer la camisole de force. Voilà le genre d’individu « qui a payé sa dette à la société en prison » (selon la « justice ») que la société civile doit se coltiner sans que personne ne sache rien, lâché dans la nature à côté d’honnêtes citoyens, de parents ignorants que de tels prédateurs vivent à proximité de chez eux. Quand on se rend responsable d’un viol, on devrait être enfermé à vie dans un centre. On m’a toujours appris à assumer mes actes, un viol est un acte barbare, un barbare ne doit pas retrouver la liberté. Et il n’y a pas de bonne conduite, ni d’expertise psychologique favorable qui tienne (les ravages de la psychologie et de la psychanalyse ont déjà fait assez de dégâts dans la presse féminine, on les voit maintenant contaminer tout le système judiciaire et plus globalement le mode de pensée de la société).
Quand on est une jeune fille avec des cheveux blonds, il vaut mieux demander Joe le taxi que d’embarquer dans le premier véhicule venu, surtout à 4 heures du matin quand on n’est pas accompagnée. Après, avec l’alcool et la fatigue, le discernement est malheureusement parfois rendu difficile. Mais comment peut-on continuer à vivre dans une société où on risque de tomber sur des types comme ça, qui poussent l’ignominie jusqu’à se faire passer pour des chauffeurs de taxi ? Les médias, toujours si prompts à donner des leçons, à faire la morale, ne se contentent que de relayer les faits. Ici, la liberté de la presse doit justement s'exercer, faisant fi des présomptions d’innocence et autres hypocrisies nées d’un système fondé sur le cognitif social et ses dérivés pseudo-psychologiques qui marchent sur la tête.