Dido, la douceur comme arme marketing

Le sticker apposé sur le nouveau Dido, "Besoin d'un moment de douceur ?", a tué toute envie en moi de me procurer l'objet. Et l'accroche ajoutée en dessous, "Dido - Votre nouvel album", a fini de m'achever.

Comme je n'ai pas pour habitude d'acheter des tasses à café où il est écrit Café dessus, tous les discours marketing stickerisés sur les cd me font toujours fuir. Tous les "Ecouté et approuvé par Les Inrockuptibles" sont rédhibitoires, les "Nouvelle sensation rock !", "Révélation pop de l'année !", et autres textes à rallonge oiseux occupant le tiers de la surface du cd chez les "artistes" de la nouvelle scène française, où les mots "jubilatoire", "pétillant", "acidulé", se côtoient invariablement pour nous dire ce que l'on doit ressentir à l'écoute de leur navet, me débectent. La musique n'est pas une lessive mais on nous la vend comme du savon. Léo Ferré l'avait prédit.

Quand je lis "Besoin d'un moment de douceur ?", je comprends "disque chiant", du coup je n'ai même plus envie d'y jeter une oreille. L'easy-listening mal déguisé ne passera pas par moi.

Est-ce qu'ils vont nous mettre "Besoin d'un moment de pure transe ?" sur le sticker du DVD de Ségolène Royal au Zénith de Paris ?

"Besoin de pardonner ?", sur le prochain Noir Désir ?