Live !

Je les ai vus en concert et j'en suis heureux :

- Nirvana (un mois environ avant le suicide de Kurt Cobain, à la Salle Omnisports de Rennes, personne ne voulait m'accompagner parce que Nirvana était devenu un groupe "commercial").

- Duran Duran (je les ai vu trois fois, c'était génial à chaque fois, très rock'n'roll au vrai sens du terme)

- Philippe Léotard (époque Je rêve que je dors, accompagné d'un fauteuil et d'un accordéoniste. Je garde le souvenir d'un être drôle, qui évoque Léo Ferré - son "guide" -, et qui m'a donné des frissons ce soir-là).

- Mendelson (personnage insaisisable, probablement imbuvable, mais au talent cruel. Les interventions entre les morceaux valent le détour, dans l'esprit d'un Léo Ferré. Impression d'avoir vécu un moment important de l'histoire du rock en France, avec 20 personnes dans la salle).

- Kat Onoma (classe, profond, et beau comme du velours électrique. Ce que j'ai préféré chez eux, c'est Kraftwerk).

- Noir Désir (vus plusieurs fois, les Doors français à chaque fois, avec un Cantat capable de faire peur aux 80 000 spectateurs des Eurockéennes en 2003 et capable - au Bol D'Or -, d'éclater un micro, le martelant au sol en hurlant "admirez la solidité !!!". Le dernier concert du groupe auquel j'ai assisté, sur la tournée 666 667 club, marquait un changement : Cantat devait se ménager suite à une opération des cordes vocales, une grande partie de la magie avait disparu). 

- Ministry (sono énorme au plein coeur de la nuit aux Eurockéennes, vision apocalyptique magnifique venue d'un groupe dont je n'avais jamais entendu parler avant, transe involontaire, l'un de mes souvenirs de concerts les plus forts).

- Mano Solo (tournée du deuxième album, 1995 ou 1996, à Rennes. Un bon moment, chaleureux, avec une bonne présence du public et des musiciens volontaires, dont la violoncelliste des Têtes Raides).

- Rita Mitsouko (concert bancal un soir de nouvel an, pas terrible mais ce souvenir prend un sens particulier aujourd'hui).

- Rammstein (concert parisien de la tournée Mutter, avec un déploiement pyrotechnique limité pour raison de sécurité, mais un groupe impressionnant en terme d'efficacité malgré tout).

- Murat (un concert sur deux de Murat est pourri, j'ai vu les deux, mais quand c'est réussi on tutoie les anges puisqu'on en est).

- Deftones (premier album, démonstration de puissance dans une salle froide. Groupe référence qui n'a pas peur de citer Duran Duran dans ses influences, ça j'aime).

- Abandcalledmyself (chanteur des Avions, l'un des trois meilleurs groupes pop/rock français des années 80. Une voix terrible qui me touche toujours autant aujourd'hui).

- Les Avions (à Rennes en 1987 ou 1988, génial, même en play-back).

- Philippe Bresson (découverte parisienne en 2001 d'un musicien de La Grande Sophie. Bourgeois, profond, inventif, mystérieux).

- David Sylvian (concert chiant mais artiste fascinant).

- Les Valentins (simples, pas charismatiques, décevants même, mais touchants).

- Geoffrey Oryema (l'émotion à l'état pur, une prestation au Forum Fnac de Strasbourg qui ne m'a pas laissé indemne, la tristesse du moment est toujours présente quelque part).

- Keziah Jones (forum Fnac, un artiste assez fascinant, lunettes noires, allure "Huggy les bons tuyaux". Un guitariste qui met le feu torse poil ne peut pas être mauvais).

- A sordid poppy (groupe strasbourgeois obscur des années 80-90, tendance Cure-New Wave-corbeau, dans un bar du centre-ville. Souvenir d'étudiant qui a eu la chance de connaître une autre époque que le rock festif obligatoire pour les étudiants d'aujourd'hui).

- William Sheller (et Dieu créa la flamme. Ce type est un miracle musical. Je l'ai vu pendant la tournée "Sheller en solitaire", dans une salle aux allures de salle d'attente pour le paradis, gazouillis d'oiseaux pendant l'attente, un homme heureux de raconter ses petites histoires du quotidien dix ans avant l'arrivée de la "Nouvelle chanson française", c'était bien).   

- Christophe (tournée 2002, Cirque Royal de Bruxelles. Petite déception : le prompteur pas discret. Mais Christophe a la grâce).

- Lou Reed (en plein après-midi, lunettes noires, l'histoire du rock en plein soleil, c'est bien aussi).

- New Model Army (vu deux fois, le rock héroïque mélodieux de ce groupe génial me tue. Un de leurs cons de fans m'a dit avant le concert, dans un bar : "on ne peut pas aimer à la fois New Model Army et Duran Duran, c'est impossible !!!". La meilleure brève de comptoir que j'aie jamais entendue.).

- The Cure (sombre, fort, ténébreux, malgré les deux poufs assises devant moi qui papotaient continuellement en attendant "In between days" et qui se sont barrées une fois le tube passé).

- Miossec (première tournée, à Dinan. Il était agressif et un peu bourré, beau souvenir d'énergie rock et authentique, loin de l'artiste un peu bobo qu'il est devenu).

- Indochine (on peut dire ce qu'on veut sur eux, Nicola Sirkis a un savoir-faire impressionnant, et le public en a toujours pour son argent. Bon, il est un peu obsédé par le maintien d'une espèce de forme adolescente sur scène, illusion tendance Mick Jagger, avec deux Ron Wood à ses côtés).

- Vive la fête (au festival Le Père Noël est-il un rocker à Lille. Il était bourré, elle a assuré comme une bête, allongée sur scène pour un final torride de "Noir Désir", le batteur fumait des clopes pendant qu'il jouait, concert excellent et rock !)

- Julio Iglesias (au Zénith de Lille, cadeau de fête des mères. Ce type fait partie de l'idée que je me fais de l'image du bonheur, écouter sa compilation où il est assis sur un banc en couverture vaut tous les étés aux Bahamas. Il n'y avait pratiquement que des personnes âgées dans la salle, mais j'ai été séduit comme elles par le show de l'hidalgo à la présence envoûtante, à l'esprit et l'humour mordants. J'ai vécu ce moment comme un bon concert rock, c'est-à-dire vivant. Iglesias c'est la classe et la variété au sens noble du terme incarnées).

- Sonic Youth (court set aux Eurockéennes 1993, passionnant, virevoltant, et électrique, évidemment. J'aurais pas voulu être une des guitares empoignées par les musiciens). 

- TOOL (à l'Elyséee Montmartre en 1997, sombre et beau).