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Au rayon cd
1 octobre 2012

Moi aussi, Richard Millet m'a choqué !

J'ai lu l'essai polémique de Richard Millet, désigné comme le nouveau néo-facho dans la presse à scandales (Le Monde, Le Nouvel Obs, etc.) : Langue Fantôme - Eloge Littéraire d'Anders Breivik.

Alors je n'ai pas l'habitude de hurler avec les loups, mais je vais participer à la cabale anti-Richard Millet, pas vraiment pour les mêmes raisons que les moralisateurs coin-coin.

On peut raconter ce qu'on veut, comme le fait Millet, mais les critiques sont tous passés à côté du vrai scandale de ce livre. En effet, à la page 80, l'intolérable, l'inacceptable, surgit : "Le roman international est devenu le rock, la pop, le rap de la littérature, autrement dit la forme même de son insignifiance bruyante et populiste : sa pulsation fascisante."   

Cette seule phrase suffit à le disqualifier, à discréditer le contenu de son pamphlet. Il peut dire ce qu'il veut du déclin de la littérature, de la langue française, du taré norvégien, mais mettre dans le même sac le rock, la pop et le rap, c'est pousser le bouchon de la provocation un peu loin. Le rock, la pop et le rap sont purement et simplement assimilés à de la musique de sauvages chez Richard Millet, les fans des Beatles et de John Lennon apprécieront. Bon, pour le rap, OK à part Eminem, mais le rock et la pop réduits à de l'insignifiance bruyante et populiste... en même temps, pour Richard Millet le rock doit s'arrêter aux Chaussettes Noires et la pop à Claude François, alors on peut l'excuser. Encore un Richard qui pédale sérieusement dans la semoule, à défendre son bouquin sur les plateaux comme s'il l'avait écrit à l'insu de son plein gré.

Langue Fantôme ? Ce soir il y a The Ghost Writer à la télé, mais pas chez Taddéï.

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